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14 mars 2019
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Nature et paysage

Amphibiens piégés dans les systèmes d’évacuation des eaux

Dans la région biennoise, la migration des amphibiens a commencé dans la nuit du 1 au 2 mars 2019. Des centaines de grenouilles rousses () se sont mises en quête de leur site de reproduction. Une étude en cours de réalisation par Prona SA sur les systèmes d’évacuation des eaux situés à proximité des sites de reproduction montre que ce voyage n’est de loin pas sans danger.

Souvenez-vous ! En 2018, la migration des amphibiens avait débuté le 9 mars dans la région biennoise. Cette année, les températures clémentes de fin février ont motivé les batraciens à se mettre en route un peu plus tôt. En effet, les premières grenouilles rousses (Rana temporaria) ont été aperçues au matin du 2 mars à Brügg (site de reproduction de Bärletschule). Les jours suivants, de nombreux individus sont venus gonfler les effectifs de la première volée et les étangs de la région se sont vus peuplés de grenouilles rousses, crapauds communs (Bufo bufo), tritons palmés (Lissotriton helveticus) et tritons alpestres (Ichthyosaura alpestris).

Sur l’initiative d’un collaborateur Prona, une étude sur les impacts des systèmes d’évacuation des eaux situés à proximité des sites de reproduction de batraciens est actuellement en cours de réalisation. Cette étude vise à recenser les bouches d’égout et chambres de visites problématiques pour les amphibiens dans certains secteurs. Au Mettmoos à Bienne, site de reproduction de batraciens d’importance nationale (IBN), le système d’évacuation des eaux s’avère extrêmement efficace pour collecter les eaux de ruissellement, mais aussi les amphibiens en route pour leur site de reproduction. Lors des périodes migratoires, ces derniers sont attirés par ces « caches humides » que représentent les bouches d’égout et autres chambres de visite. Le piégeage des animaux est également facilité lorsque ceux-ci longent les bordures de route ou trottoirs. Au Mettmoos, une cinquantaine de chambres de visites ont été régulièrement inspectées depuis début mars. Environ 25 des 50 chambres investiguées comprenaient des amphibiens. Ces derniers ont pu être (presque tous !) libérés. Il y a donc un réel besoin de discuter de cette problématique avec les services techniques de la Ville de Bienne et de trouver des solutions permettant aux amphibiens de s’extraire du système d’évacuation des eaux sans entraver l’entretien de ces équipements. Affaire à suivre…